• La maturité psychoaffective

    Atelier Esprit et Matière sur le thème du vivre en couple ou vivre le couple

    broken image

    Œuvre de Stéphane DAUTHUILLE

  • Présentation de l'atelier

     

     
  • La maturité psychoaffective au sein du couple

    "Nul ne peut faire l'expérience du Soi s'il ne se confronte à un autre."

    Carl Gustave Jung

    La psyché a une aspiration naturelle à l’unité

    Les artisans de cette aspiration sont l’Anima pour l’homme, et l’Animus pour la femme. C’est deux grands archétypes jungiens agissent au sein du couple, car le couple devrait répondre à la quête du Soi. J’emploie le conditionnel car le modèle transgénérationnel du couple qui fait référence dans nos sociétés, est orienté vers une recherche du partenaire idéal à l’extérieur et non une quête de complétude au dedans de soi. La conséquence de cette méprise est une désertion de l’intériorité, qu’un autre est supposé combler.

    Autrement dit ce qui est à l’œuvre au sein d’un couple, c’est le processus d’individuation, fil conducteur de l’ensemble des ateliers Esprit et Matière. Cet atelier aborde le sujet sensible de la maturité psychoaffective qui s’exprime dans un couple.

    Le manque de Soi conduit à la dépendance psychoaffective

    La dépendance affective est une pathologie de la relation pour un adulte. L’amour émotif, l’engouement amoureux, tomber amoureux est une projection. Ce qui est projeté sur le partenaire c’est le manque de soi, autrement dit un narcissisme défaillant, et le manque du Soi, une intériorité désertée. « Ça cherche » une complétude et l’autre devient une sorte de remblais affectifs qui doit satisfaire aux exigences de la projection, si par malheur il y souscrit.

    L’amour n’est pas une émotion ni un sentiment, c’est une perception, une sensation. Le petit de l’homme ne s’y trompe pas lui qui ne possède ni le langage ni le concept d’émotion. C’est au contact du « peau à peau », au rythme de ses sensations avec sa mère principalement, qu’il expérimente ou pas, l’amour. De cette expérience originelle va dépendre toute la vie affective de l’adulte en devenir. Il s’engagera dans celle-ci à l’aune des conditionnements, modèles et représentations que ses parents lui auront transmis, eux-mêmes dépositaires des modèles d’amour trans générationnels. Or quand l’amour est un conditionnement, il n’est plus de l’amour, il est un scénario dramatique de vie qui nous conduit à la répétition des mêmes impasses relationnelles.

    Soyons deux pour que je sois un.

    Le couple est un espace de confrontation, où deux individus singuliers devraient être en quête d’eux-mêmes. Ce qui suppose que les deux partenaires soient autonomes affectivement et psychiquement : chacun est construit, assume ses failles et investit la relation en fonction de ce qui est, et non en fonction de ce qu’il voudrait y trouver. Dans la formule qui précède, la relation de couple est investie à partir des manques et elle a pour mission de les combler. C’est la position du bébé avec sa mère. Si au stade de l'enfance précoce, cette dépendance est naturelle et légitime, elle est pathologique pour un adulte.

    Jung disait: "nul ne peut faire l'expérience du Soi s'il ne se confronte à un autre." Cette confrontation ne peut avoir lieu que si il y a eu au préalable séparation.

    J’entends par la formule vivre en couple : le besoin d’un être unique, pour qui je suis unique et qui puisse répondre à un besoin de fusion.

    Pour ce qui est de la formule vivre le couple, elle répond à un besoin de communion même si elle peut partager avec la première, le besoin d’un être unique, pour qui je suis unique.

    Chacune de ces deux versions obéit à des dynamiques intrapsychiques qui leur sont est propres et aussi à des figures imposées par la culture dominante de chaque époque. Il semblerait que le couple des temps modernes, cherche à répondre à la quête du Soi, et dans ce sens, amorce une rupture avec les représentations précédentes en quête de l’autre : soyons deux pour que je sois un. Expression signifiante de l’immaturité psychoaffective qui met en échec nos relations amoureuses.

    Oui à la première place mais pas à toute la place.

    Cette tête de chapitre marque la différence entre la fusion originelle, qui est une quête du tout, de l’indifférencié, et la maturité psychique, qui est une quête de singularité et de différenciation de la psyché collective. La maturité psychoaffective désigne l’autonomie psychique. Cette dernière se caractérise par une émancipation du regard de l’autre pour s’autoriser à être soi: assumer sa différence en présence de l'autre.. Elle signe la séparation psychique propre à l’individuation.

    Ce qui s’y oppose c’est l’intolérance du Moi identifié, au principe même de la séparation. Ce dernier s’oppose à toute forme d’individuation au profit du même, du semblable, de la fusion.

    En résumé, la maturité est l’œuvre d’un Moi individué, quand la fusion est l’œuvre d’un Moi identifié. Il en résultera au sein d’un couple une dynamique spécifique : soit vivre le couple soit vivre en couple.

    Assumer son « être manquant » est la voie de l’autonomie psychoaffective

    Assumer son être manquant c’est reconnaître l’« être de désir ». Et « l’être de désir » n’est pas un être pulsionnel, encore moins compulsif et dépendant. Il est à l’origine du processus d’individuation, une aspiration naturelle à mettre au monde toutes les parties de soi.

    Le langage commun véhicule une confusion entre pulsion et désir. Si le premier appartient au biologique, l’autre appartient au spirituel. En effet le mystère de la rencontre est une « folie divine » dit le poète ; un contact avec le monde de l’esprit et de sa puissance. Éros, Dieu de l’Amour et de la puissance créatrice est à la fête. Il s’empare de nos affects et nous ouvre à la rencontre en cohérence avec les matériaux intrapsychiques dont chacun dispose.

    L’attraction que nous éprouvons pour une personne, nous la nommons Amour, car elle nous rend vulnérables. La vulnérabilité est un espace psychique qui échappe à la vigilance du Moi identifié qui s’en méfie. Soit cette vulnérabilité nous ouvre à un nouvel état de conscience qui nous met en contact avec notre âme et nous laisse percevoir, l’invincibilité, le triomphe et la puissance de l’Amour ; soit cette vulnérabilité nous mène dans les enfers de la dépendance psychoaffective où le manque de l’autre ne peut être surmonté et nous condamne à tous les tourments de l’amour aveugle.

    La vulnérabilité est un espace où s’exprime le divin, le sensible, le précieux. Elle permet à notre âme de participer à la relation et c’est dans cet espace que nous sommes vivants.

    Le désir apparaît quand le besoin de fusion cesse.

    La force d’attraction est l’essence même de toute création et le couple obéit à cette même loi. En effet tous les mythes de la Création font état d’une scission de l’unité principielle appelée Dieu, en deux polarités distinctes appelées Masculin, Féminin. Nous pouvons comprendre ainsi que ce qui se joue au sein d’un couple est une aspiration à la complétude originelle. Ainsi posé, le désir est l’énergie de la complétude et signifie la fin de la fusion. La séparation psychique, signature de l’autonomie psychoaffective, est la condition sine qu’anone de la manifestation du désir.

    Selon le Cantique des Cantiques, le désir est l’aspiration à l’unique « Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre. Une seule est ma colombe, ma parfaite, elle est l’unique… »Le désir nous confirme comme un être manquant, il nous rappelle que nous ne sommes qu’une moitié en quête de son autre moitié. Assumer d’être manquant et de fait, désirant, c’est faire une place à l’autre et reconnaître son incomplétude à soi.

    Il est commun de confondre la pulsion et le désir. Si la première relève du biologique et obéit aux lois de l’amour pulsionnel « besoin, appétit, demande » tel que le petit de l’homme l’expérimente dans les stades précoces de son développement (stade de la dépendance psychoaffective totale) ; le second obéit aux lois de l’émancipation du besoin et de l’élévation vers ce qui nous dépasse : désirer l’autre parce que je l’aime plutôt que l’aimer parce que je le désire.

    Et c’est bien l’énergie du désir qui à l’œuvre dans le processus d’individuation. Jung considérait l’Éros comme une divinité intérieure, une instance médiatrice entre le monde des dieux et celui des mortels ; une force de cohésion qui unit le Masculin et le Féminin au sein de la psyché, laissant advenir une totalité psychique : un être unique et singulier qui s’assume.

    La notion de couple obéit à des conditionnements sociaux en évolution

    La procréation a été la finalité première du couple du temps de nos grands-parents. L’individualité était sacrifiée à la famille. La famille procréatrice dont l’enfant était le centre d’intérêt a peu à peu cédé le pas aux exigences individuelles de ses acteurs. Nous assistons depuis quelques années au renversement de cette priorité : la réussite individuelle l’emporte y compris sur les besoins affectifs du partenaire et les devoirs familiaux.

    Le couple indissoluble de nos aïeuls était régi par les liens sacrés du mariage, adossé à un statut juridico-administratif, tous deux générant des droits et des devoirs. Le couple moderne s’est affranchi du premier aspect avec la sécularisation de la société, a renforcé et diversifié son statut juridique et exploite désormais les lois psychologiques qui le régissent : les thérapies de couple font recette depuis quelques années.

    La notion de couple est en pleine mutation sur le plan social, juridique, religieux, morale, et avec lui éclate la cellule familiale, structure de base de la société traditionnelle. Autant dire que le sujet est d’une actualité brûlante et bouleverse tous les schémas traditionnels : famille recomposée, mariage pour tous, GPA, couple monoparentale, la multiplication des sites de rencontres. Le couple et tous ses dérivés (rencontre, mariage, Saint-Valentin, voyages de noces.), n’a pas échappé à l’industrialisation des temps modernes et fait l’objet d’une exploitation prospère.

    Et cependant le couple amoureux demeure une aspiration universelle. Alors quel est ce pattern qui dans l’inconscient collectif et individuel préside à nos destinées affectives ?

    L’archétype du couple est à la base du psychisme humain

    Le Bouddhisme tantrique, l’hindouisme, le Taoïsme, le poème biblique du Cantique des Cantiques diffusent cette sagesse depuis des millénaires : le Père divin et la Mère divine en union sont la nature de l’être. Le monde moderne a occulté cette réalité au profit de notions plus rationnelles telles que faire, produire et rentabiliser. Le psychiatre suisse Karl Gustave Jung a rapatrié cette connaissance dans le champ de la relation thérapeutique et affirma que le Masculin et le Féminin étaient à la base du psychisme humain, en écho à ces traditions qu’il étudia. Dans l’Analyse Psychologique de Jung, la bisexualité psychique à l’œuvre dans le couple est affirmée à travers les notions d’Anima et d’Animus. Ils sont considérés comme des partenaires intérieures, gage d’une complétude psychique qu’aucun partenaire extérieur ne peut assurer.

    L’attraction et la répulsion entre deux êtres obéissent à ces deux grands archétypes qui mènent la danse. Leur finalité première est de nous émanciper de la tutelle parentale à la puberté, et de développer de l’autonomie psychique, de l’estime de soi et une aptitude à se réaliser. La nostalgie de cet interlocuteur privilégié avec lequel chacun à vocation à dialoguer se fait sentir à ce moment-là, mais faute d’éducation « sentimentale », il se projette sur un ou une partenaire extérieure qui va faire office de pièce manquante et c’est là, la source de nombreux échecs amoureux.

    « Tout se passe comme si l’Animus et l’Anima nous lançaient dans l’aventure de l’amour, mais que leur véritable fonction était d’être reconnues comme des dimensions intérieures de nous-mêmes. Car en réalité nos partenaires ne pourront jamais incarner cette part manquante. Voilà ce que les échecs amoureux nous font comprendre peu à peu. » — n’y — n’a-t-il pas d’amour heureux ? p56, Guy Corneau)

    Il existe un archétype du couple dans différentes cultures....

    Shiva et Shakti dans l’hindouisme,

    Zeus et Héra dans la Grèce antique

    Isis et Osiris dans l’Égypte ancienne

    Sol et Luna dans la tradition alchimique

    Yin et Yang dans le Taoïsme

    Ish et Isha dans la mystique juive

    ... et il existe d’innombrables couples mythiques

    Il semble que les siècles précédents aient exploré tous les arcanes d’une représentation masculine du monde et par conséquent du couple. Nos sociétés ont été conçues par des hommes et pour des hommes, qui ont défini la femme en fonction de leur stade d’évolution. En effet la culture patriarcale a été exclusive du féminin de l’homme avec les conséquences que nous connaissons. Ils ont privilégié les caractéristiques propres à l’univers masculin : structure, logique, rationalité, organisation, cadre, protection, rentabilisation, productivité, moyens de communication. La famille, le couple ont été organisés en fonction de ces principes et les aspirations individuelles ont été absorbées par les impératifs familiaux et la préservation du patrimoine. Les mariages arrangés, le droit des successions, les régimes matrimoniaux, le droit de la famille en général ont milité dans ce sens jusque dans les années 70.

    Tout se passe actuellement comme si la suprématie du masculin arrivait à son terme, nécessitant l’intégration d’autres caractéristiques plus proches de l’univers féminin : espace, intuition, relation, création, sensation, dialogue, sensibilité, non-agir, laisser-être. La femme commence à s’émanciper d’une définition masculine de son rôle, de sa nature, pour recouvrir sa spécificité et cesser de singer le masculin qui l’oppresse, en l’absence d’un féminin puissant transmis par leur mère.

    C’est un renversement des valeurs sociétales auquel nous assistons. Quand Jung affirmait que Masculin et Féminin étaient à la base du psychisme humain, il faisait référence au couple dialectique Éros et Logos. Pour en connaître davantage sur ce sujet, vous disposez d’un article atelier-esprit-et-matiere-masculin-feminin.strikingly.com 

    Et c’est exactement ce à quoi notre société est confrontée : faire en sorte que la relation et le discernement l’emportent sur la pulsion et l’aveuglement.

    Que serait une version féminine du couple ?

    Un couple où les deux partenaires seraient en relation. La puissance du féminin de chaque partenaire, seule, permet une relation de couple. Pourquoi ? Le Féminin est un archétype qui concerne l’homme comme la femme, il n’a pas de sexe. Il est l’archétype de la relation consciente : il développe le goût d’un autre que soi, à l’identique de ce qui se passe au plan biologique ; il transmet la vie, comme la femme met au monde l’enfant. Quand cet archétype est atone dans la vie psychique, le rapport à l’environnement est « désérotisé », le vivant se retire et le couple s’éteint, asphyxié, par la relation projective. En effet, si cet archétype est défaillant, le couple est pollué par les projections de l’un sur l’autre. Or le mécanisme de la projection s’entend comme se délester sur l’autre des parties de soi non assumées, car ignorées. Le conjoint est le portemanteau sur lequel sont déposées les parties de soi reniées. En effet L’idéalisation du Moi de chacun des partenaires les a dotés d’une ombre, la partie non assumée d’eux-mêmes, qui se projette sur l’environnement. Les enjeux affectifs du couple en font un espace dédié aux projections : « tu n’es pas heureux avec moi » ; « tu es triste » ; « tu ne m’aimes pas assez » ; « tu aurais besoin de repos » ; « tu devrais faire un travail sur toi ». Toutes ces petites phrases assassines qui font endosser à l’autre, ce qui appartient à celui qui les prononce. Ce mécanisme vient d’une déconnexion avec soi au profit de ce qui se passe chez l’autre. C’est là une pure fiction puisqu’il est impossible de savoir ce qui s’y passe sauf à le lui demander.

    Le retrait des projections est impératif, il est le prérequis à la relation. Je parle ici d’une relation vivante et non d’une convention sociale où prévaut la figuration.

    La puissance du féminin réside dans une aptitude à se connecter à ses sensations, à ce que nous sommes en train de vivre et non à ce que nous sommes en train de penser. La différence est de taille même si elle demeure difficile d’accès pour un collectif habitué à penser le monde plutôt que de vivre le monde : c’est le dialogue d’Éros et de Logos.

    Dans cette version, il ne s’agit plus de penser à ce qui doit être fait pour maintenir le statu quo du couple, il s’agit de s’autoriser à être soi en présence de l’autre ; de pouvoir verbaliser sans jugement, ni justification ce que « Je », vis.

    Le couple est une thérapie au quotidien ou une confirmation scénarique

    Dans l’idéal le couple est l’exploration réciproque de la conscience, mais dans la réalité il est le réceptacle de conditionnements familiaux, de répétitions scénariques, de projections de schémas inconscients dont le coût psychique trop élevé détruit parfois toute capacité à aimer.

    Pourtant comme le dit si joliment François CHENG, « Il y a tant de chose entre hommes et femmes qui n’ont pas été dites et qui veulent être dites. Ce qui est à dire est l’infini même que l’éternité n’épuisera pas ».

    Dans une histoire d’amour, nous arrivons avec nos histoires, nos déceptions, nos rancœurs, nos désillusions et nos espérances. Pour chacun d’entre nous, le couple remplit une fonction particulière : celle de nous révéler le chaos émotionnel que contient l’inconnu de nous-mêmes. Quand cette fonction touche à son terme, le couple se défait, puisque les matériaux psychiques qui l’ont constitué sont dissous.

    Imaginons un couple fusionnel, où chacun des conjoints sert de cure narcissique à l’autre : « je ne suis signifiant que parce que tu m’admires » et « je suis consistant parce que je t’admire ». L’un exacerbe son narcissisme l’autre l’inhibe, mais ils ont le même problème : une absence totale d’autonomie et la fusion comme seul rapport possible. Le couple narcissique a pour fonction de maintenir le scénario « je dois décrypter le moindre de tes désirs si je veux être aimé ». Lorsque cesse cette fiction affective, le couple se défait.

    Le même mécanisme est à l’œuvre dans le couple oral. Chacun des conjoints est une nourriture pour l’autre et s’ingénie à satisfaire l’appétit de l’autre. Dans ce couple il s’agit de répondre aux besoins nourriciers, sexuels, affectifs, insatiables de l’autre. Chaque partenaire est invité à une fonction maternante, sans limites, qui donne à l’autre le droit de le consommer. Le couple oral a pour fonction de maintenir le scénario : « j’ai droit à toi et à tout de toi ». Le couple se défait quand l’un des conjoints sort de l’avidité infantile.

    Un autre schéma de couple est celui de la possession réciproque il est question alors d’une dynamique sadique-anale. Je me contenterai dans ce cadre – ci, d’indiquer que le couple repose sur un rapport dominant/dominé, une guerre des tranchées comme dans le film « la guerre des roses », où les conflits de pouvoir sont inépuisables comme dans le film « le chat » où jean Gabin et Simone Signoret se donnent magistralement la réplique. Ce type de couple a pour fonction de maintenir le scénario « tu m’appartiens, je suis ton maître, soumets-toi » et l’autre de répondre « je suis ton esclave, mais en me soumettant je te domine ». Inutile de préciser que dans ce type de couple la fuite du second excite la domination du premier, et le cercle infernal enclenché ne laisse guère envisager d’issue : le conflit est le seul rapport possible entre les deux partenaires.

    Nous avons vu jusqu’à présent l’amour/fusion, l’amour/nourriture, puis l’amour/domination. Il reste à envisager l’amour/devoir qui est l’apanage du couple dit hystérique. Il se résume ainsi : petite fille blessée cherche partenaire pour la consoler, et inversement. Le couple repose sur un mal de vivre respectif. L’insatisfaction est chronique, la relation demeure superficielle, et les comportements hystériques (excentricité, exagérations, somatisations, exhibitions sont autant de démentis aux angoisses de fond. Le seul rapport possible est le devoir, en l’absence d’intime, de partage et de complicité saine. Ce type de couple a pour fonction de maintenir le scénario : « tu es fort, je suis faible, toi seul peux me sauver ».

    Quels sont les mythes qui témoignent ?

    Nombreux sont les mythes, les légendes et les contes de fées qui restituent cette aspiration naturelle au couple. Toutes les civilisations ont laissé une trace de leur représentation du couple. Du plus romantique au plus sacralisé, le couple demeure une aspiration universelle à laquelle chaque époque a tenté de répondre : Roméo et Juliette, Samson et Dalila, Tristan et Iseult, Lancelot et dame Genièvre, Eloïse et Abélard et tous ceux qui pourraient être cités…

    Dans cet atelier je retiendrai le couple D’Isis et d’Osiris.

  • Article sur le sujet

  • WEBINAIRE

    "Vivre le couple ou vivre en couple"

    Webinaire du 15 février 2018 sur ce thème

     
  • Podcast sur cette thématique

    "Le couple"

  • Abonnez-vous à notre chaîne Youtube

     

    broken image
  • Coordonnées

    Dominique Baumgartner

    broken image

    06.08.26.08.92

    broken image

    dominique.baumgartner@cree-coaching.com

    broken image

    26 avenue du Belvédère- 93310- LE PRÉ SAINT- GERVAIS

    Métro: ligne 11 , stations Porte des Lilas ou Mairie des Lilas