• Les Archétypes

    Les forces dynamiques et constitutives de la psyché selon Carl.Gustave Jung

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    Œuvre de Stéphane DAUTHUILLE

  • Présentation de l'atelier

     

     
  • Les Archétypes constitutifs

    de l'appareil psychique de Jung

    « Ils sont une forme symbolique qui entre en fonction partout où n’existe encore aucun concept conscient » Carl Gustave Jung

    Étude de l’appareil psychique jungien

    L’atelier sur le thème des archétypes détaille les six archétypes constitutifs de l’appareil psychique jungiens et le comment ils interagissent pour dynamiser la vie psychique, ou la déséquilibrer. Il interroge cette notion qui reste obscure pour les non-initiés à la psychologie des profondeurs. Ils sont pourtant l’essence même des courants de vie qui traversent la psyché humaine et une clé de lecture formidable pour comprendre les débordements de cette dernière.

    Ils échappent à toute conceptualisation, car ils ne sont pas directement accessibles par l’expérience. Notre activité consciente peut les appréhender par la voie des mythes, des rêves et des symboles.

    L'origine et la définition de la notion d'archétype

    Le mot archétype est connu de plusieurs disciplines et toutes attribuent à la notion d’archétypes un caractère d’universalité et d’unité. En littérature par exemple, il fait référence à un modèle général représentatif d’un sujet universel et vivant ; en philosophie, comme chez les Grecs, les arches sont traduits par « les principes ». La fameuse théorie de Platon sur les Idées est une théorie des archétypes. Selon lui, les Idées ou Formes intelligibles sont des modèles idéaux que les choses sensibles imitent. En anthropologie, l’archétype se conçoit comme une unité psychique de l’humanité, une trace cérébrale commune à l’espèce humaine.

    Le terme archétype vient d’un traité alchimique de Denys l’Aréopagite, le Corpus Hermeticum que Jung découvre en 1929 et qu'il va emprunter pour désigner les courants de vie qui animent l'âme humaine.

    La notion d'archétype en analyse psychologique de Jung

    L’archétype est une image originelle qui existe dans l’inconscient, mais qui n’est pas issue de l’expérience personnelle. L’archétype en lui-même est une énergie probablement indépendante de l’esprit humain, de nature transcendante, et qui possède la particularité d’être un élément de transformation. Ils sont des constitutifs de toute activité humaine et orientent la libido qui chez Jung rappelons le, est l’énergie vitale.

    « Ils sont l’essence et la vie d’une âme non individuelle qui est certes innée à tout individu, mais que la personnalité de celui-ci ne peut ni modifier ni s’approprier. Elle constitue le support de toute psyché individuelle comme la mer porte les vagues… Les archétypes sont donc doués d’une initiative propre et d’une énergie spécifique. Ils peuvent aussi, à la fois, fournir dans la forme symbolique qui leur est propre, une interprétation chargée de sens, et intervenir dans une situation donnée avec leurs propres impulsions et leurs propres pensées. À cet égard, ils fonctionnent comme des complexes. Ils vont et viennent à leur guise, et souvent, ils s’opposent à nos intentions conscientes ou les modifient de la façon la plus embarrassante. On peut percevoir l’énergie spécifique des archétypes lorsque l’on a l’occasion d’apprécier la fascination qu’ils exercent. Ils semblent jeter un sort. »

    Distinction entre différentes notions

    Cet atelier distingue plusieurs notions, qui parfois utilisées approximativement, amènent de nombreuses confusions. Il en est ainsi par la distinction entre archétypes et images archétypiques. Ces dernières sont la manifestation au niveau conscient, des archétypes. Elles sont donc une appropriation personnelle et spécifique de l’archétype par un individu. Ce qui nous amène tout naturellement à cesser de confondre les images primordiales qui relèvent de l’inconscient collectif des images historiques issues du drame personnel. De même ce que nous nommons instinct, est différent de l’archétype. L’instinct est de nature pulsionnelle, il échappe à toute forme d’apprentissage et son étude relève de ce que les éthologues appellent « la science des mœurs ».

    Un archétype n’est pas non plus un complexe. Un complexe s’entend comme une cristallisation au sein de la psyché de matériaux réprimés, mais pas supprimés, qui s’organisent entre eux de façon autonome par rapport à la conscience de l’individu, qui en ignore l’existence. Les mythes, quant à eux rendent compte de la vie des archétypes. Ils sont une métahistoire intemporelle, universelle. Quant aux symboles , ils sont des représentations pensées, conceptualisées, le plus souvent chargés d'affects. Leur particularité étant de faire coexister dans une même image, deux opposés comme l’indique l’étymologie du mot « syn-bolein », unir ensemble. Un exemple illustre très bien cette distinction : le Soi est un archétype, le mandala est son symbole.

    Sur des milliers de possibilités, six archétypes sont constitutifs de l'appareil psychique de Jung

    Les archétypes sont multiples, universels, et constants, seules leurs représentations sont variables en fonction de la culture et de l’époque : les mythes, les légendes, les contes, les rêves et les fantasmes véhiculent ces représentations.

    À titre d’exemple, nous retiendrons l’archétype de la Mère, avec sa déclinaison symbolique : la pietà, l’ogresse, la louve romaine, la nourrice, Agrippine, Folkoch (dans vipère au poing d’Hervé BAZIN). Et il en est ainsi pour tous les archétypes : le sage, le féminin, l’arbre de vie, la croix, le couple, l’unité, le Soi, la naissance, l’enfant divin et bien d'autres encore.

    Jung a élaboré un modèle "anatomique" de la psyché, autour de cinq archétypes: la Persona, l’Ombre, l’Anima, l’Animus, le Soi et un sixième le Processus d’Individuation qui a pour finalité de faire interagir les cinq autres.

    Le Processus d’Individuation est l’archétype de l’émancipation de la psychologie collective.

    La Persona est l’archétype de l’identification à l’environnement.

    L’Ombre est l’archétype de la différenciation avec l’environnement.

    L’Anima est l’archétype du féminin chez l’homme.

    L’Animus est l’archétype du masculin chez la femme.

    Le Soi est l’archétype de la totalité psychique et son centre.

     

    Un atelier ne suffirait pas à faire le tour de toutes les nuances qui opposent ou rapprochent ces cinq approches. C’est qui évident c’est que le Héros, le Sorcier, l’Eveillé, l’Initié et le Saint n’ont pas le même rapport à la mort, si nous nous en référons aux différents écrits dont nous disposons.

    Cet atelier va privilégier la voie biblique et la voie moniste qui partagent le fait que la mort n’aura pas le dernier mot ; qu’elle n’est pas la fin ultime de l’homme ; elles divergent sur deux grandes conceptions de la vie post mortem : la résurrection pour la première et la réincarnation pour la seconde.

    L’idée-force est que l’archétype relie la Matière à l’Esprit, Soma et Psyché

    En effet, l’archétype relie le biologique, la pulsion, l’instinct, l’animalité au spirituel, à la transcendance, à l’humanité, à la conscience. Il a une double appartenance et sa caractéristique principale est de se situer au-delà des polarités puisque de par sa nature, il les a réconciliées.

    L’archétype est une énergie qui oriente l’action et mobilise une grande quantité d’énergie psychique, dès lors qu’il est activé par une prise de conscience de l’individu ; à l’occasion d’un rêve ou d’un évènement qui ébranle ses certitudes : le Moi conscient intègre et assimile les contenus de l’inconscient jusque-là ignorés. À défaut l’archétype demeure latent, enfoui dans les profondeurs de l’inconscient où il agit à sa guise pour le meilleur comme pour le pire.

    Pourquoi s'intéresser à la notion d'archétype ?

    Car l’archétype est un noyau énergétique qui au sein de la vie psychique de l’homme attire, à lui tous les événements qui répondent à sa nature. Il agit à la façon d’un aimant et comme il n’a pas de morale il peut attirer dans nos vies des événements indésirables aux vues du Conscient et initier une transformation intérieure profonde. Mieux vaut être informé de la possibilité de ces mouvements et les accompagner plutôt que de les subir.

    Nous verrons aussi, dans cet atelier que les archétypes sont à la psyché ceux que sont les instincts au plan biologique : des modèles innés d’action et de comportement, propres à l’espèce humaine. Ils structurent et animent toute l’énergie vitale en l’homme, que Jung a nommé libido. Ces composantes innées de la psyché font de nous un être universel, nous connectent à des forces vives qui échappent à notre histoire de vie comme à nos préoccupations narcissiques. Nous reconnaîtrons la présence d’un archétype à l’œuvre dans notre vie psychique, à la charge énergétique et émotionnelle qui se libère ; à la force d’un impératif interne auquel le Moi ne peut résister, tant il est ébranlé dans ses acquis.

    Que nous enseignent les mythes, les contes et les légendes à ce sujet ?

    La mythologie grecque met en scène de nombreux archétypes sous les traits de ses héros et de ses héroïnes et de leur rapport aux dieux et aux déesses. Ulysse, Hercule, Achille, Prométhée, Psyché témoignent dans leur odyssée personnelle du comment leur vie s'organisent autour des archétypes constitutifs de leur psyché. Ils sont , à la fois conscients et inconscients et agis par des forces qui les dépassent et auquelles ils se mesurent.

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    dominique.baumgartner@cree-coaching.com

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    26 avenue du Belvédère- 93310- LE PRÉ SAINT- GERVAIS

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