• La Mort et le Processus de mourir

    La Mort , une expérience intime de la Vérité

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    Œuvre de Stéphane DAUTHUILLE, reproduite avec l'autorisation de l'artiste

  • Présentation de l'atelier

    la Mort ou le Processus de mourir

     
  • La Mort, une confrontation redoutée

    "la vie se comporte comme si elle allait se poursuivre"  

    Carl Gustav Jung

  • La mort est la polarité opposée à la naissance

    L’atelier sur la Mort aborde ce que nous savons de la mort aujourd’hui et sur ce qui en est dit dans les différents courants philosophiques et religieux. Ce sujet fait partie des questions existentielles auquelles les hommes sont confrontés depuis la nuit des temps et à laquelle il a tenté dd'apporter des réponses à l'aune de ses connaissances.

    C’est une exploration des réponses possibles et non pas, l’exposé d’une vérité : la mort est une expérience trop intime à chacun pour se contenter de l’absolu d’une vérité.

    Tant que la mort est considérée comme l'opposé de la vie, elle garde son caractère intraitable, impitoyable et redouté. Elle demeure "la Grande faucheuse" qui sème la terreur. Il existe une autre option qui la considère comme la polarité de la naissance. En effet c’est un abus de langage que d’opposer la mort à la vie. Cette dernière l’intègre.

    De la même façon, dans la vie psychique une force de cohésion affronte une force de dislocation et de cette tension née la vie psychique. Cette force de dislocation était connue des Grecs sous le nom de Thanatos. Freud a repris ce nom pour désigner la pulsion de mort, qu’il opposait à la pulsion de vie, Éros.

    Depuis cette époque, la culture dominante occidentale, semble vivre dans l’ignorance que la vie n’a pas de polarité opposée, comme dit précédemment. Pourtant le christianisme, dont les fondamentaux participent largement de l’inconscient collectif de l’Occident, avait affirmé cette réalité, avec le principe de la résurrection, célébré lors de la Pâque chrétienne. Il est peut-être temps de considérer Thanatos comme une fonction psychique naturelle qui ne s'oppose pas à la vie mais y contribue.

    Dans cet atelier il est question du processus de mourir, dont le corollaire est la reconnaissance d’un principe d’animation de la matière, nommé âme ou psyché.

    La Mort est une étape de la vie, non négociable

    La mort est une réalité non négociable à l’origine de vécus insoutenables et d’incompréhension. Elle demeure la grande inconnue : un passage à un autre état. Selon l’acception que nous avons de l’homme et de ce qui le constitue, elle est un passage absurde qui met un terme définitif à la vie. Elle est cependant considérée comme intraitable et cruelle tant qu’elle est opposée à la vie, alors même que la naissance est son autre polarité. De nombreuses philosophies, quelles que soient l’époque et la culture, véhiculent l’idée que la vie est sans fin et que les hommes confondent la vie avec l’expérience qu’ils en ont. L’expérience de la vie se situe entre la naissance et la mort et fait rentrer chacun d’entre eux dans l’histoire.

    Entre la naissance et la mort, nous faisons dans tous les cas, l’expérience de l’individualité comme tout organisme vivant qui a pris forme. L’expérience de l’individuation quant à elle dépend de la reconnaissance d’une vie intérieure, d’une dimension spirituelle et divine dont chacun dispose ou réfute. Si la première est donnée à la naissance, la seconde s’obtient par un travail sur soi et un accès à une conscience supérieure.

    La Mort est une réalité objective

    Le dictionnaire donne une définition objective, scientifique et biologique de la mort : l’arrêt irréversible des fonctions vitales d’un être vivant. Chaque période de l’histoire a privilégié successivement une fonction vitale : l’arrêt de la respiration, selon l’expression consacrée « il a rendu son dernier souffle », puis la cessation des battements du cœur, puis la mort cérébrale qui est une définition plutôt contemporaine signifiant l’arrêt des activités électriques du cerveau (mesuré par électroencéphalogramme). Mais la science récente retient plusieurs types de morts : clinique, cérébrale et biologique. Cependant, même en cas de mort cérébrale, il est possible de maintenir les battements du cœur artificiellement, ce qui montre que la mort est plus que l’arrêt de l’activité biologique.

    Ce que nous sommes en mesure de constater est que lorsque quelqu’un meurt son corps est là, une réalité objective et visible, et en même temps il/elle n’est plus là, en témoignent la cessation de l’animation par le souffle (il ne respire plus), du mouvement (il ne bouge plus), de la parole (il ne parle plus).

    Alors se pose la question de ce qui n’est plus là et de quelle nature est, ce qui est parti ?

    Il n’y a pas de réponse scientifique, cette dernière touche la limite de ses connaissances. Pour trouver une réponse, nous devons avoir recours à la métaphysique. En effet s’il y a « un après la mort », les connaissances scientifiques actuelles ne nous sont d’aucun recours, car ce qui part est immatérielle et échappe à la biologie, à la technique et au raisonnement. Même les neurosciences vont jusqu’à reconnaître que la conscience ne relève pas de l’activité neuronale. Alors qu’est-ce ?

    Le Processus de mourir est une réalité du monde invisible

    Le processus de mourir relève de la métaphysique et de la reconnaissance de l’immortalité de l’âme. Pour explorer ce thème, cet atelier s’emploie à distinguer les circonstances de la mort qui appartiennent au monde du visible, du moment où nous passons de vie à trépas, à savoir le processus du mourir qui lui relève du monde invisible.

    Que se passe-t-il après et comment cela se passe ?

    Pour répondre cette question, nous devons nous référer à différentes traditions qui décrivent précisément la transformation progressive qui s’opère après la mort. Ce qui fut nous, obéit à un processus de désagrégation pour ce qui est de nature à se décomposer et ce qui est inaltérable en nous, poursuit son évolution, enrichi de toutes les expériences rencontrées dans ce qui a précédé.

    Les cinq grands courants spirituels

     

    Il existe cinq grandes voiesspirituelles et chacune détient une parcelle de vérité sur ce que sont la vie, la naissance et la mort d’un Homme. La voie humaniste, la voie païenne, la voie ésotérique, la voie moniste, la voie biblique. Chacun de ces chemins spirituels aborde la mort et apporte des réponses cohérentes avec leurs représentations.

    La voie humaniste considère que l’homme est la mesure de toute chose et que son évolution fait office de spiritualité. Elle encourage l’avènement du Héros, archétype du Surhommequi a l’audace de se mesurer aux forces agissantes du ciel et de la terre, comme Prométhée qui a dérobé le feu aux dieux pour le donner aux hommes.

    La voie païenne considère quel’Homme cherche à se concilier les dieux et les forces de la nature en établissant un pont avec le visible et l’invisible. Cette approche est affiliée à l’archétype du Chaman, du grand prêtre et du Sorcier.
    La voie moniste, celle du yoga vedanta ou de la métaphysique hindoue qui considèreque l’homme est dans un processus d’auto divination et que la vie est un rêve, un Bardo dont il doit se réveiller, pour réaliser que l’histoire et la Création n’existent pas, que tout l’univers est Brahman, la conscience universelle et qu’il n’y a pas de séparation. L’archétype de cette approche est l’Éveillé, le Bouddha, le libéré vivant qui vit en conscience le principe de non-séparation.

    La voie ésotérique considère que Dieu et ses lois animent et structurent l’Homme qui se doit de les manifester. C’est
    la tradition initiatique véhiculée par les Rose-croix, les Francs-maçons, les tarots, l’astrologie, la numérologie. L’archétype de cette approche est l’Initié.

    La voie biblique affirme que l’homme est une créature qui reçoit tout du Créateur par la grâce, rien par lui-même et qu’il peut l’accepter ou la refuser. L’archétype sera le Saint. Cette approche dite biblique, est celle du judaïsme, de l’Islam, et du christianisme, à savoir les trois grandes religions monothéistes.

    Un atelier ne suffirait pas à faire letour de toutes les nuances qui opposent ou rapprochent ces cinq approches. Ce qui est évident c’est que le Héros, le Sorcier, l’Éveillé, l’Initié et le Saint n’ont pas le même rapport à la mort, si nous nous en référons aux différents écrits dont nous disposons.

    Cet atelier va privilégier la voie biblique et la voie moniste qui partagent le fait que la mort n’aura pas le dernier mot ; qu’elle n’est pas la fin ultime de l’homme ; elles divergent sur deux grandes conceptions de la vie post mortem : la résurrection pour la première et la réincarnation pour la seconde.

    L’immortalité de l’âme est un pattern de l'histoire de l’humanité

    Le Ka chez les Égyptiens

    L’Image ou l’Idée chez les Grecs

    L’Ombre chez les Latins

    Le Corps brillant chez les moines tibétains

    L’Esprit ou fantôme dans l’occident médiéval

    Le Corps astral, fluidique, éthérique dans la tradition initiatique et la métaphysique hindoue

    L’Âme dans les différentes religions

    Le Bioplasma ou l’énergie psychotronique, en science moderne

    Le champ gravitationnel vivant qui serait le véritable siège de la personnalité consciente et non le soma ou le cerveau selon les travaux de Nicolas Porsenna en 1940.

    Le Processus de mourir dans le judaïsme

    Le ZoHaR ou le livre de la Splendeur est une psychologie symbolique écrite dans l’Espagne médiévale, qui ne conçoit la mort que comme une continuité de la vie et non pas son anéantissement.

    La mystique juive ou Kabbale, s’appuie sur le livre de la Splendeur et a pour postulat de base, l’unité de Dieu et l’unité de l’homme fait à son image. Si sa condition expose l’homme à une réalité brutale, celle de la dualité, du contraste et de la contradiction, l’homme est sommé de la dépasser sous peine de vivre l’absurde et le désespoir qui lui sont associés.

    Cet ouvrage affirme que la mort ne fait pas partie du projet initial de la Création, car le Dieu de la Kabbale est un dieu vivant en expansion, et illimité ; que la vie est un don de dieu fait à l’Homme qui a la responsabilité de la faire fructifier pour parachever son œuvre ; que la mort est associée au mal, tandis que la vie est associée au bien ; que la mort est le signe d’une rupture d’unité entre l’Homme et Dieu ; que la finalité de l’Homme réside dans sa capacité d’unifier les mondes et que depuis la chute, l’Homme qui a commis la faute, doit la réparer en ramenant la partie de Dieu exilée, nommée Shekhina à sa place originelle.

    Le Zohar décrit très concrètement le séjour de l’âme dans les mondes supérieurs et inférieurs et sa séparation du corps pendant le sommeil comme pendant la mort. La naissance, le sommeil et la mort sont les trois moments principaux connus, du passage entre la vie physique et la vie métaphysique, entre le monde terrestre et le monde spirituel.

    Dans cette approche, l’âme est triple Nephesh, Ruah et Neschamah. Une âme végétative, une âme animale, une âme rationale, issues de la pensée divine. Cette âme existe dans son individualité depuis le Commencement.

    Tout comme la naissance, la mort est décrite comme un processus, elle est progressive et n’atteint pas toutes les parties du corps et de l’âme au même moment.

    Le processus du mourir est engagé avant même la mort objective, car le lent épuisement de la sainteté chez l’homme l’entraîne irrévocablement vers la mort. Au moment de l’agonie, il doit répondre de ses actes dont il prend conscience, s’en suit une phase d’éveil à une conscience supérieure, il rencontre successivement, Adam Kadmon qui l’avise de sa situation, l’ange de la mort Azraël et il a une vision de la Chekhina.

    La Neschamah, âme sainte est irrésistiblement attirée par sa source, quitte le corps à cet instant, car l’ange de la Mort n’a pas de prise sur elle, tandis que Nephesh l’âme végétative reste attachée à l’enveloppe charnelle durant une année jusqu’à sa complète décomposition.

    Le Processus de mourir dans le Bardo Thodöl

    Le Bardo Thödol est loin d’être une spéculation religieuse ou une pensée mythologique. Il est considéré à l’instar de Jung, comme le fondement d’une connaissance psychologique qui appartient à l’humanité dans sa totalité.

    Alors que la psychologie moderne découvrait les structures universelles du conscient profond et leur conditionnement à travers la notion d’archétype, le Bardo, affirmait que la racine même de la souffrance est notre esprit : il est malade. En connaissant la nature de notre esprit, nous reconnaîtrons la nature de notre souffrance. Nous avons là une définition des maladies noétiques dont souffre l’humanité.

    Le 4° Bardo est celui du moment de la mort et s’accompagne d’une pratique nommée Powa qui assure le transfert de la conscience. Dans cette approche, le processus de mourir se fait en trois étapes.

    Le trépas est suivi d’une confrontation avec la claire lumière primordiale, qui selon le degré de conscience supérieure du défunt s’étale sur une période de 3 à 7 jours. À la suite de cette période, il fait l’expérience de la réalité de son esprit identifié auquel il est attaché et la réalité de la nature ontologique de ce même esprit. Selon l’orientation prise, il se dirige vers le 3° Bardo, celui de la renaissance. Son esprit est repris par Samsara, la roue des répétitions de l’existence.

    Dans cette tradition, l’esprit est illimité, il est un « courant d’être » ou un « courant de conscience » qui passe d’existence en existence. Ce courant est une conscience primordiale, inaltérable et immortelle et c’est cela qui survit à la dissolution de la forme engendrée par la mort.

    Jung parle de la vie de la psyché face à la mort.

    Il fait référence ici non pas au complexe du Moi, que la mort terrorise, mais à la conscience de l’être individué, qui a opéré les douloureuses différenciations d’avec les forces chaotiques de l’inconscient. Cette conscience supérieure qui permet à l’homme de parachever l’œuvre de Dieu, comme l’alchimie médiévale le préconisait.

    « Toutes les richesses que je parais posséder sont aussi ma pauvreté et font ma solitude dans le monde. Plus je semble posséder, plus j’ai à perdre, quand je me prépare à franchir la sombre porte. Je n’ai pas choisi ma vie avec ses manques et ses accomplissements. Elle est venue à moi avec un pouvoir qui n’est pas le mien. Tout ce à quoi je suis arrivé sert un projet que je n’ai pas prévu. Tout doit être réa­lisé et rien ne m’appartient. Je suis parfaitement d’accord avec vous : il n’est pas simple d’atteindre la pauvreté et la simplicité la plus extrême. Mais c’est ce qui vous arrive, que vous le vouliez ou non, lorsque vous en arrivez à la fin de votre existence… pour celui qui a pris conscience de l’éternité nichée au fond de lui, de cette force universelle, de cette source de transcendance immanente, pour cet individu, sa vision du monde et sa vie ne peuvent plus jamais être la même ! »

    Que nous enseignent les mythes, les contes et les légendes à ce sujet ?

    La résurrection de Jésus pensé comme le Messie, en grec le Christ.

    La résurrection dans le christianisme est la mort de la Mort. Une affirmation que la vie est plus forte que la mort.

    Le pêcher a entraîné la chute de l’homme corps et âme. Depuis il est confronté à trois morts :

    1. La mort spirituelle, qui est la séparation d’avec Dieu, au moment où il est chassé de l’Eden. 
    2. La mort physique est la deuxième mort, c’est-à-dire la séparation de l’âme d’avec le corps au moment de la mort physique
    3. La mort éternelle qui interviendra au jugement dernier. "Quand nous avons accepté Christ comme Sauveur, la première et la troisième mort n’ont plus de pouvoir sur nous, parce que notre communion avec Dieu a été rétablie et que nos péchés ont été expiés une fois pour toutes au Calvaire".
     
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    "Le processus de mourir"

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    Dominique Baumgartner

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    26 avenue du Belvédère- 93310- LE PRÉ SAINT- GERVAIS

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